Ametsa, Beñat Achiary/Erwan Keravec
Impromptu
Beñat et Erwan ont joué pour la première fois ensemble pour Couleurs du Monde (France Musique). C’était en 2009, à Nanterre, dans le cadre du festival Planètes Musiques, Beñat présentait son trio et Erwan les Niou Bardophones. Quelques minutes avant le début de l’enregistrement, Beñat a demandé à Françoise Degeorges de jouer une improvisation avec Erwan… Depuis, Erwan a invité Beñat pour l’enregistrement d’Urban Pipes II sorti en avril 2011 et ils ont présenté, pour la première fois, Ametsa en novembre 2011 pour le festival NoBorder01 à Brest.
« Musique intuitive et puissante, à la fois incantatoire, de pure exaltation physique et de verticalité… on ne sait plus sur quel pied danser. »
France Culture, La Revue Musicale de Matthieu Conquet
« Des improvisations de haute volée, des sons inouïs ! »
France Musique, A l’improviste, Anne Montaron
Joute musicale inédite, le concert est à couper le souffle. Quelle respiration ! Beñat Achiary et Erwan Keravec ne jouent pas d’écriture ou de répertoire, rien n’est prescrit. En montant sur scène, ils ne savent pas ce qu’ils vont jouer … mais ils ne s’interdisent rien. Le concert « Ametsa », « rêve » en Basque, est la rencontre d’une utopie commune qui place l’interprète au centre de la pensée musicale. Leur art repose sur une culture approfondie, virtuose et insoumise de leur pratique instrumentale: la voix chantée pour Beñat Achiary et la cornemuse sonnée pour Erwan Keravec.
Aude Lavigne
Le basque Beñat Achiary partage et fait se croiser tradition orale et improvisation. Un souffle qui crépite des accents libertaires du free jazz, qui visite les gestes des leveurs de pierre ou encore ceux des bûcherons qui jouent des Txalaparta, percussions de poutre. Rythmes du monde et de sa géologie, du ruisseau et du vent, son chant dit aussi les sentiments humains, prend son envol sombre ou joyeux. La démarche musicale est spirituelle et poétique, les mots et le souffle vont au-delà des montagnes.
Erwan Keravec commence la musique en couple avec son frère Guénolé à la bombarde. C’est en écoutant le disque «Lili Purprea» de Beñat Achiary, en 1992, qu’il prend conscience explique-t-il que « l’engagement vers la musique improvisée, imaginée, doit être total et sans retenue ».
Au programme , un inouï contraste entre la simplicité apparente et la complexité des sons.
SONORITÉS INOUÏES Le Breton, Erwan Keravec, et le Basque, Beñat Achiary, explorent un nouveau territoire : un ailleurs musical sis au-delà des frontières qui délimitent genres et styles. Les improvisations de la cornemuse et de la voix sont la forge de sonorités inouïes qui façonne une tradition contemporaine confinant à l’universel.
Théâtre de la Ville, Paris (2012).
Un poème de Julio Llamazares amorce l’aventure. Achiary trouve le moyen de me surprendre encore (ou à nouveau) et Keravec, qui alterne jeu traditionnel et recherches sonores (claquements, « désaccord » des bourdons, jeu sur les timbres) développe un monde sonore qui n’appartient qu’à lui, mais qui s’accorde totalement à celui de son partenaire. Un peu comme un Soulages qui prêterait ses noirs à Miquel Barceló pour y projeter ses couleurs.
CitizenJazz, Diane Gastellu